Dans la théorie du capital humain (Schultz, 1961 ; Becker, 1964) la formation continue, comme la formation initiale et l’expérience professionnelle, est un investissement qui accroît la productivité de ceux qui la reçoivent en améliorant leurs compétences et leurs qualifications.

La formation est un investissement et devrait être jugée et gérée comme telle !
Ça c’est la théorie, car en  France, dans les milieux des TPE des magasins Bio spécialisés,  elle reste plus souvent considérée comme un coût que comme un investissement immatériel, comme une dépense dont on évalue mal l’intérêt plus que comme un investissement dans le capital humain créateur de richesse.

« J’ai cotisé, j’ai des droits OPCO, je veux être remboursés et ne rien dépenser de plus ! » Entend-on souvent !

En France, il est vrai que formation fait l’objet d’un consensus « mou ». À la différence des pays émergents, nous nous reposons beaucoup sur les acquis de notre capital humain, facteur-clé de notre compétitivité. Mais l’inadéquation structurelle entre les compétences disponibles sur le marché du travail et les besoins nécessaires à la relance de l’économie risque fort d’aller croissant.
Heureusement les mentalités évoluent et l’investissement formation se substitue peu à peu dans de plus en plus d’entreprises à la notion de dépenses et de coûts de formation. Mais cette transition ne se fait pas encore dans toutes les entreprises et dans les PME et les TPE la formation reste encore perçue comme une charge pour les entreprises, rarement un investissement.

Bon vous allez me dire que je prêche pour ma paroisse ! J’ai ce positionnement depuis longtemps. Le social en France (retraite, santé, chômage, dépendance) représente plus du 1/3 de notre PIB parce que nous préférons guérir les maux dont nous souffrons plutôt que de faire l’effort d’apprendre et de prévenir !
Pour ma part, j’ai toujours considéré que la formation en entreprise permettait aux employés de se maintenir à la pointe des évolutions, l’excellence du niveau de formation des équipes est aussi un argument de vente à destination de la clientèle.

Une entreprise qui sait investir dans la valorisation des compétences est une entreprise en mouvement face à la concurrence.

Renforcer les acquis de ses salariés et développer de nouvelles compétences est forcément un bénéfice pour l’entreprise. Plus qu’une obligation patronale, la formation est une des clés de la performance, de la motivation et du bien-être des salariés, donc de la compétitivité de l’entreprise et de sa capacité à innover.
Dans un monde professionnel en constante évolution, il est pourtant de plus en plus nécessaire pour l’entreprise de permettre à ses salariés de s’épanouir et de valoriser leurs acquis.

En plus d’encourager le développement des compétences, l’entreprise garantit sa compétitivité.

 

Philippe LONGUETEAU