economie alternative

Réflexions sur l’avenir d’un monde en transition

 

Les textes fondateurs du mouvement écologique humaniste et spirituel (non politique, si si ça existe ! j en suis ! ) soulignent l’idée qu’il faut tenter de réduire la consommation des ressources afin de préserver les équilibres naturels. Dans un système économique fondé sur l’idée de croissance et de hausse constante de la consommation, cette idée constitue, en soi, une transgression. Allant à l’encontre de valeurs économiques fondamentales, elle pourrait perturber l’ordre établi et a donc rarement été soutenue par les grands acteurs du système que sont les banques, politiques, grands groupes et tous les cabinets de conseil, consultants, etc.

La réflexion sur l’avenir d’un monde en transition doit nécessairement nous faire changer de paradigme !

La pensée alternative offre une perspective unique sur l’argent, le pouvoir et l’éthique. Elle ne discrédite pas l’argent en tant que moyen d’échange, mais critique plutôt l’exploitation et l’abus de pouvoir, qu’il soit économique, technocratique etc

Il est temps d’envisager une économie alternative, que l’on trouve déjà dans l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), mais il faudra aller plus loin dans le contexte de l’économie fraternelle de demain. Cette économie ne sera pas celle des économistes, ni celle des épargnants, ni la science des ressources matérielles, de leurs valeurs marchandes et de leur commerce. Elle sera l’économie au sens primordial, l’art de bien gérer, d’administrer une société en petites unités humaines et fraternelles chacune ayant la pleine possession de sa souveraineté, ses choix de vie collective, sa manière de s’administrer.

« Chaque fois que quelque chose va mal, quelque chose est trop gros »

Leopold Kohr

 

Dans l’esprit de Leopold Kohr, économiste, juriste, théoricien politique et philosophe, il conviendrait de fragmenter les grandes masses politisées nationales en petites économies dépolitisées, qui seraient simplement auto-administrées. Les êtres humains ne peuvent pas vivre en fraternité, s’aimer, se pardonner, faire la paix avec tous, penser intelligemment, se libérer de toutes sortes de préjugés, tant qu’ils ne peuvent pas se connaître très bien, c’est-à-dire, tant qu’ils ne peuvent pas vivre en petit nombre.

Il est temps que nos consciences s’éveillent et réfléchissent aux pratiques commerciales et financières injustes qui exploitent les travailleurs et les paysans. Les banques qui ne se contentent pas de garder les économies, mais font aussi commerce de celles-ci, détournent les fruits du travail des gens par des moyens de séduction et de corruption innombrables.

Il existe un phénomène connu sous le nom de « greenwashing » ou « écoblanchiment », qui est une stratégie de marketing où une marque tente de gagner la confiance du consommateur en prétendant illégitimement être plus respectueuse de l’environnement ou de l ESS qu’elle ne l’est réellement. Cela peut aller de la désinformation sur l’impact environnemental d’un produit à la prétention d’utiliser des ingrédients naturels, même si seulement un ou deux des ingrédients sont naturels. Dans le contexte du commerce équitable, on parle parfois de « fairwashing », une tactique similaire où les entreprises déforment à quel point elles sont équitables en termes de pratiques de travail, de salaires et d’égalité pour les travailleurs. Juste parce que quelque chose est imprimé sur une étiquette, cela ne signifie pas que c’est vrai !

Il est déplorable que des entreprises profitent de l’élan entourant des questions importantes comme la crise climatique et le commerce équitable pour leur propre gain financier. Cependant, il est important de se rappeler que tout n’est pas perdu.
La connaissance publique du greenwashing et du fairwashing a considérablement augmenté au cours des dernières années. Pour lutter contre le greenwashing et le fairwashing, la meilleure chose que vous pouvez faire en tant qu’individu est de vous éduquer sur comment le repérer et de le dénoncer partout où vous le voyez

Une des principales erreurs de notre temps est de croire résolu le problème de la production. Pour éviter une catastrophe, nous devons susciter un nouveau style de vie et de nouvelles habitudes de consommation. Afin de redonner à l’homme le sens de ses responsabilités et la possibilité de s’épanouir dans son travail et sa vie quotidienne, il nous faut retrouver des organisations et managements intermédiaires utilisés dans le cadre de plus petites unités de travail décentralisées où l’épanouissement des individus est au cœur des stratégies.

Il est temps de promouvoir les économies alternatives qui se distinguent du modèle mondial dominant par leur organisation, leurs valeurs ou leurs objectifs. Elles cherchent généralement à promouvoir une plus grande équité sociale, une meilleure répartition des richesses, une gestion durable des ressources et une participation plus active des citoyens.
Ces économies alternatives peuvent coexister avec l’économie capitaliste, et beaucoup d’entre elles utilisent les outils du capitalisme (comme les entreprises ou la monnaie) pour atteindre leurs objectifs. Cependant, elles cherchent à réorienter l’économie vers des objectifs plus larges que la simple maximisation du profit.

 

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